Sur le banc des accusés, il y a notamment cette ancienne policière qui reconnait s’être comportée je cite, bestialement. Pour son anniversaire, elle avait par exemple reçu de ses collègues comme cadeau si l’on peut dire, un sans-papier qu’elle a frappé à l’aide d’un câble électrique avant de l’enfermer dans un placard. Alexandre Wilmots est son avocat et explique: "Si des gens, des êtres humains peuvent en arriver à de telles extrémités, c’est sans aucun doute aussi en raison d’un effet de groupe qui fait qu’à un moment donné, on se laisse déborder soi-même par une situation qu’on ne veut pas nécessairement mais qui pourtant va se produire."
Insultes, gifles, coups de pied dans les testicules, les faits décrits par le tribunal laissent à penser que la violence gratuite était devenue banale pour ses agents de la police des chemins de fer affectés à la gare du Midi.
Si certains sont en aveux et ont quitté la police, d’autres contestent les faits comme les deux prévenus que défend maître Laurent Keness :"il appartiendra au tribunal de pouvoir faire la distinction entre ce qu’il s’est vraiment passé, des abus qui ont eu lieu et qui doivent être constatés par la justice et sanctionnés, ça il ne m’appartient pas de dire de quelle manière et puis d’autres cas où finalement ça n’est pas pour autant qu’il faut condamner des policiers pour des actes qu’ils n’ont pas commis".
Parmi les 13 inculpés, certains risquent jusqu’à cinq ans de prison, d’autres beaucoup moins. C’est que leur degré d’implication varie fortement, de non-assistance à personne en danger à traitements inhumains et dégradants. Avec les circonstances aggravantes qu’ils sont commis par des fonctionnaires contre des personnes particulièrement vulnérables. Le spectre des préventions est en effet très large.
Rtbf.be