Le troisième baromètre des langues à Bruxelles, commandé par la Flandre et son Ministre de l’Enseignement Pascal Smet (sp.a), l’affirme : la langue arabe gagne du terrain à Bruxelles. Les résultats de l’enquête menée par la VUB auprès de 2.500 adultes bruxellois ont été relayés par Le Soir cette semaine.
On y apprend que le trio français-anglais-néerlandais, toujours largement dominant dans la capitale, est cependant en recul. Comme en 2000, c’est l’arabe qui se classe 4e langue bruxelloise avec 17,9 % des locuteurs interrogée. L’arabe détrône ainsi l’espagnol, qui occupait ce rang en 2006.
Selon les auteurs de l’enquête, cette progression de l’arabe s’explique par la croissance démographique. «Ses locuteurs sont plus nombreux à Bruxelles aujourd’hui qu’en 2006 et donc sont plus nombreux à être interrogés», détaille Rudi Janssens, professeur à la VUB. «L’arabe est de plus en plus parlé, surtout chez les jeunes. A la maison, en famille, la pratique du français n’arrive souvent que plus tard, lorsqu’ils se mettent en ménage ou ont des enfants».
L’enquête note aussi que 104 langues sont parlées à Bruxelles avec le niveau «bien» ou «excellent», contre 72 lors du premier baromètre de ce type, en 2000. La diversité linguistique deviendrait donc progressivement la norme à Bruxelles.