L’autopsie de Sabrina Lameirao n’exclut pas l’intervention d’un tiers
CHÂTELINEAU Le flou le plus total plane toujours sur le décès de Sabrina Lameirao, cette mère de famille de 40 ans décédée ce vendredi à la suite de l’incendie de son habitation de la rue Gendebien à Châtelineau. L’autopsie pratiquée sur le corps de la victime n’a pas vraiment fait avancer l’enquête diligentée par la juge d’instruction Martine Michel. Selon le médecin légiste, l’intervention d’un tiers n’est pas à écarter.
Bref, toutes les pistes restent possibles dans ce dossier étrange. Vendredi, vers 00h30, les enfants de Sabrina Lameirao étaient tirés de leur sommeil par des crépitements provenant du rez-de-chaussée. Un incendie y faisait rage et, malgré la fumée, Fanny et Maxence ont pu s’extirper du brasier. L’un d’eux a bien tenté de se rendre dans le salon, où se trouvait leur mère. Mais l’enfant s’est brûlé la main sur la clinche de la porte chauffée à blanc. Finalement, les deux petits ont trouvé refuge chez leurs grands-parents, domiciliés dans la rue.
À leur arrivée, les inspecteurs de la police locale de Châtelet-Aiseau-Farciennes se sont précipités dans l’habitation en feu pour extirper Sabrina des flammes. Et c’est là que les choses se corsent : les policiers ont en effet découvert la victime, entièrement nue et une corde passée autour du cou. Grièvement brûlée, la mère de famille a été transportée à l’hôpital militaire de Nedez-over-Hembeek où elle est décédée dans les heures qui ont suivi.
Vu les circonstances suspectes, l’affaire a été mise à l’instruction. Pour l’heure, les enquêteurs ne négligent aucune piste, pas même celle d’un jeu érotique qui aurait mal tourné et qui expliquerait la présence de cette corde. Et si un tiers est intervenu, rien ne dit qu’il cherchait à tuer Sabrina. De nombreux devoirs doivent encore être exécutés et, notamment, l’audition des intervenants arrivés en premier sur les lieux.
F.D.
© La Dernière Heure 2013