Les voitures d'occasion, une spécialité bruxelloise?

Les voitures d'occasion, une spécialité bruxelloise?
 
                      


500.000 voitures d'occasion quittent chaque année la Belgique et le commerce de voitures d'occasion, c'est un peu une spécialité Bruxelloise. C'est même une spécialité molenbeekoise et plus spécialement du quartier Heyvaert, le long du Canal. C'est là qu'on trouve des dizaines de négociants qui rachètent des véhicules d'occasion pour les expédier en Afrique.

Il n'y a pas 500.000 voitures qui passent par le quartier Heyvaert mais une bonne partie quand même. Elles sont acheminées en camion vers le port d'Anvers, et prennent ensuite la route du Bénin et puis, du Nigeria.
Cela veut dire que toutes nos vieilles voitures partent en Afrique?
Non, bien sûr, quand elles ne roulent plus du tout, quand elles sont devenues des épaves. Il y a des centres de recyclage en Belgique, où elles sont désossées et là, on va récupérer tout ce qui a de la valeur. Mais très souvent, vous comme moi, on préfère la revendre, même en mauvais état, pour quelques centaines d'euros à un marchand d'occasion.
On sait, par exemple, que les véhicules Nissan ou Toyota ont beaucoup de succès là-bas parce qu'elles sont relativement faciles à réparer sur place.
Et ce genre de commerce s'est développé à Bruxelles?
Il a commencé timidement à Bruxelles dans les années 70 à l'époque, les voitures partaient vers le Liban et puis, l'activité s'est développée vers l'Afrique et aujourd'hui, tous ces commerçants sont un peu à l'étroit dans le quartier Heyvaert. En plus, cela pose des problèmes d'environnement avec les autres habitants du quartier. Il est donc question de faire déménager cette activité dans un autre coin de bruxellois, mieux compatible avec cette activité.
Et ces commerces pourraient aller où?
Le port de Bruxelles est sur le point d'acheter un terrain le long du canal... Un terrain sur lequel on construirait un terminal d'embarquement pour les véhicules d'occasion. Ils embarqueraient à Bruxelles sur les barges jusqu'Anvers et là, sur les bateaux de haute mer vers l'Afrique.
Cela éviterait le ballet des transporteurs routiers qui défilent actuellement rue Heyvaert pour charger les voitures et les conduire au Port d’Anvers.
Une fois le terrain acquis, il faudra encore trouver une entreprise qui exploite le site autant dire que le commerce de voitures d'occasion dans le quartier Heyvaert a encore de belles années devant lui.



Véronique Fievet
rtbf.be

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