Aujourd'hui, autour de la rue des Plantes, les vitrines succèdent aux portes des maisons. A l'avenir, le bourgmestre veut cantonner la prostitution à une seule zone piétonne entièrement dédiée à ça.
"C’est surtout un plan qui vise l’amélioration du cadre de vie pour les habitants, précise Émir Kir. On ne peut pas accepter qu’il y ait la confusion des rôles dans un quartier. Si l’on a envie d’aller là-bas, cela doit clairement être déterminé et précisé. Et si on n’a pas envie de le voir, on ne doit pas le voir ! C’est ça, l’objectif de ce plan."
Un bureau d'études est en train d'évaluer la faisabilité du projet. Le bourgmestre attend une réponse pour le mois de septembre. "Une fois que l’on disposera des conclusions de l’étude, nous lancerons notre plan. Avec, comme objectif, de lancer une antenne CPAS mais aussi une étude pour l’installation d’un commissariat de police. Et puis il y a la rénovation des logements sociaux, la création d’une crèche…"
Beaucoup moins d’enthousiasme du côté des associations de terrain
Marie Linsmeau, de l'asbl Entre Deux (qui s'occupe de personnes prostituées), note le désir de bien faire du bourgmestre socialiste mais regrette que les associations qui encadrent la prostitution au quotidien n’aient absolument pas été invitées à participer au débat. "Visiblement, cela part d’une bonne intention à l’égard des riverains, du quartier. Le bourgmestre a aussi l’air de prendre en compte la qualité de vie des personnes prostituées. Maintenant, on s’interroge sur le degré de concertation dans lequel le plan a été créé parce qu’Émir Kir dit que tout cela s’est fait en bonne entente avec les associations… Or, nous, on était au courant de rien." Manquerait-il de communication?
Lise Ménalque
rtbf.be
