L'Institut technique libre d'Alost a dénoncé deux de ses élèves à la police parce qu'ils encensaient l'EI sur leur profil Facebook, rapporte Het Laatste Nieuws. L'école veut désormais passer les comptes Facebook de tous ses élèves en revue. Selon un expert en vie privée, "ce n'est pas le rôle de l'école". L'enseignement catholique, qui chapeaute l'établissement, s'y oppose également.
Suite à la découverte de messages qu'elle juge "préoccupants" sur le compte Facebook de certains étudiants, l'école souhaite désormais surveiller l'ensemble des comportements de ses élèves -plus de 1.500- sur le net. "Nous n'allons pas fuir notre responsabilité sociale", se justifie Inge De Troyer, porte-parole de l'Institut. "Il s'agit de la sécurité de tous. Si nous découvrons d'autres choses, nous préviendrons à nouveau la police", avertit-elle.
Pour le professeur Jos Dumortier (KUL), surveiller le comportement des élèves sur internet n'est pas une tâche qui incombe aux enseignants. "La liberté d'expression vaut aussi pour les jeunes. Si quelqu'un doit avoir un oeil sur ce qu'ils font sur les réseaux sociaux, c'est plutôt leurs parents. Autrement, je crains une chasse aux sorcières".
L'Association flamande de l'enseignement secondaire catholique, à laquelle l'Institut technique d'Alost appartient, prône davantage le dialogue que le screening. "Vérifier ce que font les élèves sur Facebook n'est pas du ressort de l'école. Il vaut mieux parler de la radicalisation avec les élèves et impliquer les parents", indique l'association.
"L'école doit être félicitée"
Contacté par l'agence Belga, le bourgmestre d'Alost Christoph D'Haese (N-VA) estime pour sa part qu'il s'agit d'un "contrôle social normal et sain". "Les parents et les enseignants sont les antennes de notre société. Il leur revient de nous signaler les comportements déviants. Cette école ne doit pas être stigmatisée. Au contraire, elle doit être félicitée." Selon lui, le débat autour de la vie privée est une manière de "falsifier" la discussion.
Pour le professeur Jos Dumortier (KUL), surveiller le comportement des élèves sur internet n'est pas une tâche qui incombe aux enseignants. "La liberté d'expression vaut aussi pour les jeunes. Si quelqu'un doit avoir un oeil sur ce qu'ils font sur les réseaux sociaux, c'est plutôt leurs parents. Autrement, je crains une chasse aux sorcières".
L'Association flamande de l'enseignement secondaire catholique, à laquelle l'Institut technique d'Alost appartient, prône davantage le dialogue que le screening. "Vérifier ce que font les élèves sur Facebook n'est pas du ressort de l'école. Il vaut mieux parler de la radicalisation avec les élèves et impliquer les parents", indique l'association.
"L'école doit être félicitée"
Contacté par l'agence Belga, le bourgmestre d'Alost Christoph D'Haese (N-VA) estime pour sa part qu'il s'agit d'un "contrôle social normal et sain". "Les parents et les enseignants sont les antennes de notre société. Il leur revient de nous signaler les comportements déviants. Cette école ne doit pas être stigmatisée. Au contraire, elle doit être félicitée." Selon lui, le débat autour de la vie privée est une manière de "falsifier" la discussion.
7sur7.be