Le foot ne se joue pas qu'avec les pieds
BARCELONE Et si Lionel Messi devait ses légendaires feintes de corps à son... cerveau ? C’est ce qu’affirment des chercheurs britanniques de l’université de Brunel.
Leur étude, publiée dans le Journal du sport et de la psychologie de l’exercice, démontre que les footballeurs de haut niveau sont capables d’activer plus de zones de leur cerveau que les amateurs, à l’approche d’un adversaire, ce qui leur permet de les éviter plus facilement.
Ils répriment donc leur envie de réagir de façon purement instinctive, ce qui les expose moins aux tentatives d’intervention de leurs oposants. 39 joueurs, de niveau débutant à semi-professionnel, ont été soumis à une IRM cérébrale et ont regardé des vidéos mettant en scène un jeune joueur de niveau international courant vers eux, balle au pied. Face à ce joueur, effectuant par moments une feinte, les participants devaient décider de la direction à prendre pour le contrer. Ils étaient alors placés dans des groupes, selon la manière dont ils avaient réagi à l’exercice, et les meilleurs étaient les plus attentifs aux actions et aux mouvements de leur adversaire.
“Nos données sur l’imagerie cérébrale montrent clairement une meilleure activation des structures cérébrales pour les footballeurs de haut niveau, lorsqu’il s’agit d’un exercice d’anticipation”, a expliqué Daniel Bishop de l’Université de Brunel. ”Nous pensons que cette activité cérébrale supérieure se développe lors d’entraînements de haut niveau. La prochaine étape sera d’observer comment le cerveau peut être entraîné sur la durée pour anticiper les mouvements des adversaires.”
Entraînements au cortex
Cette étude fait suite à une expérience réalisée récemment par un chercheur de l’Université de Montréal et publiée la semaine dernière dans les Scientific Reports de la revue Nature. Jocelyn Faubert, de l’Ecole d’optométrie, a mis à contribution un total de 102 sportifs professionnels : 51 footballeurs de Premier League, 30 rugbymen du Top 14 français et 21 hockeyeurs sur glace de la NHL; mais aussi 173 sportifs amateurs de haut niveau, ainsi que 33 étudiants non-sportifs. Ils ont tous subi un test d’activité cérébrale, le 3D-MOT. Les résultats ont montré que les sportifs professionnels étaient en mesure d’apprendre à un rythme nettement supérieur comment suivre des objets se déplaçant rapidement.
“En d’autres termes, ils sont plus habiles pour apprendre comment interpréter le monde réel en mouvement”, a expliqué le Pr Faubert.
Une étude récente a montré que des athlètes de haut niveau présentaient une augmentation de l’épaisseur du cortex dans des régions du cerveau et que cette augmentation était corrélée avec leur niveau d’entraînement sportif.
Donc, plus les sportifs s’entraînent, plus ils sont... intelligents!
Leur étude, publiée dans le Journal du sport et de la psychologie de l’exercice, démontre que les footballeurs de haut niveau sont capables d’activer plus de zones de leur cerveau que les amateurs, à l’approche d’un adversaire, ce qui leur permet de les éviter plus facilement.
Ils répriment donc leur envie de réagir de façon purement instinctive, ce qui les expose moins aux tentatives d’intervention de leurs oposants. 39 joueurs, de niveau débutant à semi-professionnel, ont été soumis à une IRM cérébrale et ont regardé des vidéos mettant en scène un jeune joueur de niveau international courant vers eux, balle au pied. Face à ce joueur, effectuant par moments une feinte, les participants devaient décider de la direction à prendre pour le contrer. Ils étaient alors placés dans des groupes, selon la manière dont ils avaient réagi à l’exercice, et les meilleurs étaient les plus attentifs aux actions et aux mouvements de leur adversaire.
“Nos données sur l’imagerie cérébrale montrent clairement une meilleure activation des structures cérébrales pour les footballeurs de haut niveau, lorsqu’il s’agit d’un exercice d’anticipation”, a expliqué Daniel Bishop de l’Université de Brunel. ”Nous pensons que cette activité cérébrale supérieure se développe lors d’entraînements de haut niveau. La prochaine étape sera d’observer comment le cerveau peut être entraîné sur la durée pour anticiper les mouvements des adversaires.”
Entraînements au cortex
Cette étude fait suite à une expérience réalisée récemment par un chercheur de l’Université de Montréal et publiée la semaine dernière dans les Scientific Reports de la revue Nature. Jocelyn Faubert, de l’Ecole d’optométrie, a mis à contribution un total de 102 sportifs professionnels : 51 footballeurs de Premier League, 30 rugbymen du Top 14 français et 21 hockeyeurs sur glace de la NHL; mais aussi 173 sportifs amateurs de haut niveau, ainsi que 33 étudiants non-sportifs. Ils ont tous subi un test d’activité cérébrale, le 3D-MOT. Les résultats ont montré que les sportifs professionnels étaient en mesure d’apprendre à un rythme nettement supérieur comment suivre des objets se déplaçant rapidement.
“En d’autres termes, ils sont plus habiles pour apprendre comment interpréter le monde réel en mouvement”, a expliqué le Pr Faubert.
Une étude récente a montré que des athlètes de haut niveau présentaient une augmentation de l’épaisseur du cortex dans des régions du cerveau et que cette augmentation était corrélée avec leur niveau d’entraînement sportif.
Donc, plus les sportifs s’entraînent, plus ils sont... intelligents!
© La Dernière Heure 2013
